Que révèle le colorisme ?
RACISMECOLORISMENÉGROPHOBIE
Annecath
2/23/20252 min read
Le colorisme découle directement des différents systèmes racistes.
Il n’a pas toujours la même origine selon les continents, mais il a toujours le même but : discriminer les peaux perçues comme « foncées ». La colonisation, en se mêlant aux systèmes de colorisme préexistants, est venue amplifier, renforcer et généraliser (à l’échelle mondiale) les pratiques qui entourent ce système.
Le colorisme est un système de hiérarchisation basé sur la « quantité de mélanine », qui attribue des places sociales différenciées au sein des communautés (et en dehors). Plus la peau est foncée, plus la personne est perçue comme sauvage, mal éduquée, agressive, non désirable pour le mariage, laide… Dans le cas des Sud-Asiatiques, il est trop facile de faire reposer toute la responsabilité sur les colons, car nous sommes historiquement coloristes. Le colorisme est présent jusque dans la mythologie. Par exemple, lors de Deepavali, Rāvana est représenté avec une peau foncée.
Tout cela cache un problème bien plus profond : l’antiblackness généralisée au sein des communautés non blanches (non noires). Si déjà, en tant que Sud-Asiatiques/Brown, nous sommes profondément antinoirs à l’intérieur même de nos communautés, qu’est-ce que cela dit de notre négrophobie ? Quelle est notre vision des personnes noires, et comment les traitons-nous ?
La négrophobie est la mère de tous les racismes. En raison des passés impérialistes, coloniaux et esclavagistes, nous avons été et sommes encore, en tant que différentes communautés, des oppresseurs vis-à-vis des peuples noirs et afrodescendants. Nous bénéficions de privilèges hérités du passé colonial, y compris sur le continent africain, où nous avons été et sommes encore avantagés par rapport aux Africains. Exemple : l’histoire de l’Ouganda et du Kenya.
Tout comme pour le colorisme, nous sommes historiquement négrophobes (on peut aussi faire référence au traitement des peuples noirs en Asie du Sud). Nos communautés sont traversées par la négrophobie. D’où l’importance d’assumer nos héritages historiques et de ne pas fermer les yeux sur ces problèmes. Car 3 000 ans de racisme, de castéisme, de colorisme et de négrophobie ne disparaissent pas du jour au lendemain, et encore moins sans reconnaître la place que nous occupons dans les hiérarchies raciales
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