Adujeevitham
Adujeevitham: The Goat life
Sorti en 2024, réalisé par Blissy Ipe Thomas, The Goat life est un film tiré d'une vraie histoire. Nous suivons Najeeb, indien, plus particulèrement malayali, de l'état du Kerala, qui décide d'émigrer en Arabie Saoudite pour s'en sortir financièrement et offrir une meilleure vie à soi et sa famille. La réalité sera tout autre.
Sans trop raconter de détails, Najeeb se retrouve kidnappé par un kafeel : un patron, la personne qui garantit votre séjour sur place, celui qui fournit le visa. Ce kafeel confisque le passeport et peut autoriser ou interdire le retour au pays.
Dans la nuit Najeeb arrive dans le désert sans pouvoir parler un mot d'anglais et se faire comprendre sur place. Petit à petit il découvre qu'il s'est fait avoir et qu'il est bloqué dans ce desert à s'occuper des chèvres et chameaux. Un travail qu'il fera gratuitement pendant plusieurs années.


"Qu’est-ce que la kafala ?
Le verbe « kafala » signifie en arabe « garantir ». L’origine de la Kafala n’est pas claire, il semble néanmoins qu’elle soit issue du droit coutumier des tribus bédouines de la péninsule arabique. Cette pratique se réfère donc au statut de protection dont pouvait bénéficier un étranger à la tribu s’il se trouvait en contact avec elle au cours d’un déplacement. Aujourd’hui, elle prend une forme très concrète : l’étranger qui vient travailler remet son passeport à un « kafil » (« celui qui garantit », en arabe) ce qui lui permet d’obtenir un visa pour travailler. Le kafil devient responsable juridiquement de la personne qu’il « sponsorise », et peut, ou non, accorder le droit au travailleur de quitter le pays. Avant même l’arrivée sur le territoire, le kafil fixe les travaux que le travailleur étranger va devoir exécuter. Il est impossible pour un travailleur étranger d’obtenir la nationalité libanaise, et il doit tout de suite quitter le territoire une fois la tâche terminée."
Un film poignant de par sa lenteur
Comme Najeeb, nous n'avons aucune notion durant le film, du temps passé dans le desert. Chaque scène nous indiquera que beaucoup de temps s'est écoulé notamment avec la poussée de la barbe de Najeeb ou encore plus tard une chevelure foisonnante.
La performance de Pritivraj est pour moi l'une des meilleures de toute sa carrière avec "Satham Podathey", il a su nous emmener dans sa souffrance quotidienne qui s'ancre dans une confusion la plus totale car aucune personne sur place ne se comprend en raison de la barrière de la langue. Il parle malayalam, son kafeel parle arabe, une autre personne ouvrière parle le hindi.


Une immersion directe dans la violation des droits humains.
Adujeevitham nous rappelle la situation de l'exploitation des ouvrièr·e·x immigrés dans les pays du Golfe.


Une appellation commune pour désigner les indiens : hindi.
Adujeevitham nous rappelle la situation de l'exploitation des ouvrièr·e·x immigrés dans les pays du Golfe.


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